Serpentons sur Sa Calobra

Sa Calobra ! Sa Calobra ! Sa Calobra ! Je n'avais que ça à la bouche depuis le début de notre séjour à Majorque. J'avais tellement hâte de découvrir "La couleuvre" la plus jolie route de l'île qui serpente dans les montagnes.

Malgré mes nombreux monologues sur le sujet, Chéri a été incapable de retenir son joli nom pff ><

"Ah ben tu vois on va la faire ta Sa Colura ! " "C'est demain qu'on va à Sa Cobrila ?" "Faudra charger l'appareil photo avant de faire Sa Corbiera !" grrrrr.

Pour accéder à Sa Calobra, donc, nous quittons Soller et nous nous dirigeons vers le nord.

Entre Sollér et Sa Calobra : Mouton sur la rouuuuute !

Ils sont fous ces moutons espagnols, ils déboulent n'importe où. Ils se tiennent juste au bord de la petite route sinueuse, ou carrément au milieu, à nous regarder avec de gros yeux ronds. Une chose est sûre, pour accéder à Sa Calobra, il faut faire attention aux virages : Un virage peut en cacher un autre, mais il peut aussi cacher un gros mouton ahuri. 

Ceci dit, la route est toujours aussi jolie, on en prend déjà plein les yeux avant même d'avoir entamé la fameuse couleuvre.

Sa calobra : Attention au bus !

Sa Calobra lorsqu'elle nous apparaît dans toute sa splendeur, n'est pas seulement impressionnante par ses paysages superbes. C'est une route empruntée par les bus de tourisme, qui de toute évidence la connaissent comme leur poche et déboulent sans prévenir. Mais ça serait trop facile s'il n'y avait que les bus et les moutons, il y a aussi toute une tripotée de cyclistes aux cuisses en acier trempé qui circulent un peu partout et apparaissent devant vous de façon impromptue au détour d'un virage.

Alors regarder les paysages c'est bien, mais si vous empruntez cette route un jour soyez très vigilants sur ce qui se passe devant vous !

Pour notre plus grand bonheur la route comporte plusieurs lieux où l'on peut s'arrêter pour photographier les paysages.

On doit passer par des petits endroits comme ça, si si ! Un petit coup de klaxon au cas où un bus arriverait de l'autre côté, c'est mieux. 

Torrent de Pareis : Heu, c'est normal que t'aie la tête tordue ?

Ah non, c'est pas normal.

Je ne sais pas si c'est à force de me dévisser la tête pour admirer les paysages, ou à force de la hocher en rythme sur Tenacious D. qui nous a accompagné une bonne partie du trajet, mais arrivée à Torrent de Pareis, j'avais l'oreille gauche qui touchait quasiment mon épaule. Complètement bloquée ! Ca me donnait au choix :

• Un air interloqué en permanence
• Un téléphone invisible coincé sur l'épaule
• Un air idiot (oui, je pense que c'est surtout celui-là)

En réalité, il n'y a plus de torrent à Torrent de Pareis depuis bien des années, le lit est désespérément vide. Ce lieu plein de charme est avant tout l'arrivée d'une très grande randonnée à travers la montagne majorquine, mais nous y avons fais un arrêt photos pour aller faire un coucou à la petite plage de gravier qui s'y trouve (bondée !).

Pour accéder à la mini plage il fallait traverser deux tunnels plongés dans la pénombre et assez glissants, j'ai trouvé ça trop marrant, et un peu flippant (légèrement claustro la fille). En fait j'essayais surtout de ne pas me casser la figure (mon sens de l'équilibre fortement diminué par mon mini torticolis (qui est parti le lendemain comme il était arrivé). 

C'est que notre séjour commence à avancer mine de rien ! Mais il nous reste encore le plus beaux, les belles plages et criques paradisiques ! A vendredi pour la suite :)